La main nue est la forme la plus ancienne et la plus pure de la pelote basque. Ici, pas d’instrument : juste la main du joueur pour frapper la balle, protégée seulement par un léger bandage. C’est une discipline qui allie puissance, précision et résistance physique.

Origines

La main nue est héritière directe des jeux de paume médiévaux, qui se jouaient déjà à main découverte. Cette spécialité est ancrée dans la culture basque depuis des siècles et se pratiquait aussi bien sur les places de village que dans les premiers trinquets couverts.

Matériel

  • Protection : bandes de cuir ou de tissu pour limiter l’impact et éviter les blessures.
  • Balle : en cuir, avec un noyau de caoutchouc ou de bois, pesant entre 105 et 115 g selon les catégories.
  • Tenue : pantalon blanc et polo ou maillot aux couleurs du club ou de la nation.

Terrain et règles

La main nue se joue sur trinquet ou mur à gauche (30 à 36 mètres selon les variantes).
  • Format : en simple ou en double.
  • Objectif : envoyer la balle contre le mur principal pour qu’elle retombe dans les limites du terrain, avec un seul rebond maximum autorisé.
  • Les parties se jouent en points, généralement jusqu’à 22 ou 30.

Style de jeu

  • Discipline exigeante physiquement : les impacts répétés sur la main demandent une préparation spécifique.
  • Les coups peuvent être très puissants, mais la précision est essentielle pour surprendre l’adversaire.
  • Les meilleurs joueurs savent alterner frappes lourdes et amortis pour casser le rythme.

Compétitions

La main nue est l’une des spécialités reines des championnats du Pays basque et des championnats du monde. Elle attire de nombreux spectateurs, fascinés par la simplicité du matériel et la difficulté technique.

Anecdote

Certains pelotaris parlent de “sentir la pelote vivre dans la main”, tant la connexion entre le joueur et la balle est directe. C’est cette sensation qui fait de la main nue une discipline à part.